jeudi 13 janvier 2011

Cessez le feu

L'agence de Nanterre de Pôle-Emploi , agence « unifiée », est répartie sur plusieurs sites. L'un de ses sites, celui de la rue de Craiova, a été visée lundi 10 janvier par des tirs d' armes à feux. Il y a même eut deux tirs successifs, la collègue travaillant dans les lieux s'étant déplacée entre temps. Bien entendu une enquête de police est en cours. Mais ce qui est étonnant c'est que l'établissement a demandé des volontaires pour continuer à travailler sur le site et qu'il y en aurait eut quatre.

Depuis longtemps je craignais qu'un agent se fasse « casser la figure » à l'accueil. Je ne pensais pas que cela irait jusqu'à des tirs à l'arme à feu. Ce type de violence est inadmissible et pour la protection de la collectivité, je souhaite que leur auteur soit retrouvé et sanctionné. Il n'est toutefois pas interdit de se poser la question des causes profondes de cette situations. La déshumanisation du service public de l'emploi, l'impossibilité, dans beaucoup de cas de rencontrer et de parler à quelqu'un susceptible sinon de résoudre votre problème mais, au moins, de l'écouter et de le prendre en compte n'est-il pas responsable de cette dérive ? Expliquer n'est pas excuser mais devrait pousser nos responsables à revoir complètement nos modes d'organisation. Pour l'instant vu que les vitres n'ont apparemment pas été traversés il s'agissait probablement de simples plombs. 

Mais pourquoi pas une arme plus puissante la prochaine fois ? A quand le premier mort ?

Je sais que cette chronique a un ton très différent de celui que j'avais adopté dans mes chroniques d'il y a quelques mois mais il ne m'est plus possible de me taire. Il me paraît par ailleurs incompréhensible que personne n'en ai parlé ni dans la presse ni à Pôle-Emploi. Je ne l'ai moi-même appris qu'à l'occasion d'une rencontre avec des collègues. Je suis persuadé que cette information doit circuler. N'hésitez pas!!!!!

mercredi 4 août 2010

France Télécom, Renault, Pôle-Emploi

Comme vous avez pu le constater, ce blog qui n'était pas publié très régulièrement est devenu depuis un mois très épisodique. Je m'étais promis de parler autant des demandeurs d'emploi que des agents de Pôle-Emploi. Ne vivons nous pas la même chose, chacun dans notre position ? Je voulais aussi que ces textes, montrent la réalité, ma réalité diront certains, du vécu quotidien à Pôle-Emploi. Je voulais que ces témoignages soient également des incitations à l'analyse et pas seulement le reflet de mes états d'âme. Je pensais que le fait d'en parler me permettrait de prendre de la distance et de ne pas sombrer.


Pôle-Emploi est une chaîne. Toute consigne, part d'en haut et descend toute la chaîne, l'avant dernier maillon est le conseiller, le dernier le demandeur d'emploi. Heureusement, il arrive que ces consignes soient filtrés et que tout ne descende pas, intégralement, jusqu'au dernier maillon. En effet, chacun peut se rendre compte de l'absurdité ou de l'inhumanité de certaines ce ces consignes. A Pôle-Emploi il y a probablement la même proportion qu'ailleurs, de personnes se posant des questions, de lâches et de courageux. D'où des différences dans l'application pratique des règles. Ces différences ne remettent pas en cause l'inhumanité de ces règles mais permettent à beaucoup de survivre.


Des sujets de chronique, j'en ai plusieurs en réserve :

  • Chaplin, les Temps Modernes et Pôle-Emploi.

  • Kafka à Pôle-Emploi.

  • « Technique de recherche d'emploi » ou technique de pêche dans un lac sans poisson.

  • RSA, ASS, ARE, plan rebond, - de 26 ans, + de 50 ans, chacun dans sa case.

...etc...


Mais j'ai été rattrapé par la déprime professionnelle. Je l'avais lu dans les livres, les articles, j'étais protégé puisque capable d'analyser !!!!!!! Mais voilà ce que je ne supporte plus, je ne peux le décrire et faire une analyse pertinente. Si je continu ce blog actuellement, je ne pourrais qu'y exposer mes états d'âmes qui n'ont pas d'intérêt pour le lecteur.


France Télécom, Renault, Pôle-Emploi la liste est longue des entreprises destructrice des personnes. Bien sur, chaque situation individuelle est un cas particulier. Chacun réagit selon sa propre personnalité, ses forces et ses fragilités. Mais le mal être au travail résulte bien d'un mode d'organisation.


Je ne reprendrais ce blog que lorsque je serais en état de faire des analyses cohérentes et sortant de ce qui m'arrive personnellement. Même si mon vécu quotidien doit, bien sur, alimenter ces analyses.

Je lirais de temps en temps la boite mail que j'ai dédié à ce blog :

roger.gallard@voila.fr

vous pouvez y laisser vos témoignages. Je m'en servirais si je reprends la rédaction de ce blog

lundi 26 juillet 2010

L'établi

Dans son livre « L'établi » Robert Linhart (1) raconte son expérience. Comme un certain nombre d'étudiants maoïstes, après 1968, il s'était fait engagé comme ouvrier dans une usine automobile. Je ne reviendrais pas ici sur l'aventure de ces « établis » qui comporte des éléments enthousiasmants mais aussi d'autres fort discutables. Ce n'est pas ici le sujet. Par contre l'observation qui est faite dans ce livre de la condition ouvrière dans cette usine est très pertinente et, curieusement, peu conditionnée par des aprioris idéologiques.
Un épisode qui est particulièrement significatif est celui de l'établi. Un ouvrier en bout de chaîne était chargé de redresser les ailes qui n'avaient pas une qualité suffisante pour être laissé dans le circuit et pas assez mauvaises pour être mises au rebut. Il s'était bricolé son établi au fil du temps. Ces aménagement, trous pour passer les outils, serres joints posés en biais...etc...lui permettaient de débosseler n'importe quelle pièce sans avoir à la déplacer sur l'établi. Un jour des messieurs des méthodes sont passés et ont observé cet ouvrier. Ils ont constaté un haut niveau de productivité. Ils ont aussi constaté que son établi ne correspondait à aucune norme connue. « Si il avait un établi moderne et fonctionnel, sa productivité augmenterait encore ». Un matin l'ouvrier est arrivé, son établi avait été remisé dans un coin de l'atelier. A sa place trônait un « superbe » établi moderne avec des réglages pour l'inclinaison, la hauteur ...etc...L'ouvrier se mit au travail fort dépité. Le nombre de pièces qu'il pu exécuter dans la journée fut beaucoup plus faible qu'à l'ordinaire. Au bout de quelques jours après des demandes insistantes il pu récupérer son vieil établi. Mais il était cassé et jamais plus il ne retrouva sa fierté de faire vite son travail.
Dans un environnement extrêmement difficile, cet homme avait gardé la maîtrise, au moins partielle, de son travail. Lui enlever ce peu de maitrise, l'avait cassé.
Bien sur comparaison n'est pas raison, mais ne vit-on pas une expérience comparable à Pôle-Emploi. Certes dans une activité tertiaire, il ne s'agit pas d'outils mais de maitrise, même partielle, de son organisation de travail. On pourrait supposé que chaque conseiller ait un nombre de demandeurs d'emploi, d'offres d'emploi et d'entreprises à suivre. Par ailleurs il aurait un certain nombre de permanence çà assurer pour le travail commun (accueil des demandeurs d'emploi, accueil des entreprises, animation d'ateliers...etc...), le reste du temps il organiserait son travail comme il l'entend dans le cadre des objectifs qui lui sont fixés. Ce n'est aucunement ce qui se passe. Un planning très précis est établi, tel demi journée vous devez recevoir les demandeurs d'emploi ayant atteint le 4èm mois d'inscription (PAE2 dans notre jargon), telle demie journée vous devez recevoir les autres demandeurs d'emploi dont vous avez la charge, telle demie journée vous devez appeler au téléphone les demandeurs d'emploi que vous ne recevrez pas physiquement ce mois là, telle demie journée vous devez prospecter les entreprises. Ajouter à cela que chaque jour vous changer de bureau, le conseiller n'a plus aucune maitrise de l'organisation de son travail. Le matin il arrive et regarde sur le planning où il doit s'asseoir et ce qu'il doit faire. Bien sur ce mode d'organisation est plus ou moins poussé selon les agences, il est probable que sur certains sites plus de marge de manœuvre soit donné aux conseillers. Mais le paramétrage du logiciel de planning est fait pour que cette organisation rigide soit possible, elle est même largement suggérée. Pense-t-on que les conseillers seront plus efficaces avec cette méthode. Le résultat sera probablement inverse. On leur fait aucunement confiance. Peut-être a-t-on peur qu'ils ne veuillent pas faire entrer quatre éléphants dans une deux chevaux (voir ma première chronique sur ce blog).

(1) L'établi - Robert Linhart - Editions de minuit 1978 (réédité en 2004).

mercredi 30 juin 2010

A chacun son métier.

Dans les années 70, les éducateurs défilaient dans la rue en scandant « nous ne serons pas les flics de la jeunesse ». Ils entendaient protester contre l'obligation qui leur était faite de témoigner, auprès de la police, sur les faits dont ils avaient connaissance dans le cadre de leurs fonctions. Ces faits concernaient la plupart du temps la petite délinquance. Ils voulaient que leur soit reconnu le secret professionnel. Ils n'avaient pas obtenu satisfaction. Ils avaient juste été autorisé à ne témoigner que devant un juge. Cela permettait de préserver, au moins partiellement, leur travail quotidien et la confiance qu'ils devaient maintenir avec les jeunes dont ils s'occupaient. Cela n'impliquait aucunement une complicité avec des actes délictueux. Cela ne remettait pas non plus en cause le rôle indispensable de la police. Cela permettait juste de tenir compte du dicton populaire : « A chacun son métier et les vaches seront bien gardées ».

Aujourd'hui, à plusieurs reprises, des convocations pour un entretien à Pôle-Emploi ont été utilisées pour attirer des chômeurs dans un piège monté par la police. Les conseillers ont donc été des auxiliaires de police, sans en être informés. Comment les chômeurs pourraient ils accorder leur confiance à des conseillers dans ces conditions. La confiance est pourtant indispensable

N'est-il pas important de comprendre que cette jeune femme étrangère, qui viens d'être « régularisée », a travaillé comme secrétaire médicale, avec les papiers de quelqu'un d'autre, pendant trois ans ? Elle a donc une expérience professionnelle en France, même si elle ne peut faire état officiellement de celle-ci. Cela n'est pas neutre dans les conseils et l'aide qui peuvent lui être donnés dans sa recherche d'emploi. Le conseiller doit-il la dénoncer pour usurpation d'identité ?

Et ce chômeur de longue durée qui lui avoue que son ASS (allocations spécifique de solidarité) ne lui suffit pas pour vivre et qu'il travaille de temps en temps dans le bâtiment sans être déclaré. Le conseiller doit-il le dénoncer ou l'aider à sortir de cette situation. Avoir connaissance de ce travail dissimulé est important, il y démontre des compétences, des savoirs faire qui sont à prendre en compte dans sa recherche d'emploi.

Non décidément le conseil et le contrôle, qui sont deux fonctions utiles, ne peuvent être exercées par la même personne. Sinon le conseil disparaît au profit du contrôle.

dimanche 27 juin 2010

Question de vocabulaire

Les évolutions lexicales évoqués ci-dessous font références aux termes utilisés à l'ex ANPE puis à Pôle-Emploi :
Les agents en poste dans une agence qui assurent quelques heures de formation dans le cadre des formations des agents de l'ANPE s'appelaient animateur régionaux de formation (ARF).. Tout le monde comprenait ce que cela voulait dire. Puis ils ont changé de nom ils se sont appelés agents ressource pour le développement des compétences (ARDC). Depuis la fusion ANPE/ASSEDIC aucun terme lexical nouveau n'a été constaté.
Depuis longtemps il n'y a plus de chômeurs mais des demandeurs d'emploi.
Les personnes ayant en charge une équipe d'agents travaillant aussi bien pour le suivi des demandeurs d'emploi que se chargeant des contacts avec les entreprises et du recueil des offres d'emploi s'appelaient des animateurs d'équipe professionnels (AEP) ce sont maintenant des responsables d'équipe de production (REP).
Il y a une différence subtile faite entre l'adjoint au directeur et le directeur adjoint.
Les agents de Pôle-Emploi et les demandeurs d'emploi peuvent, eux, se demander si on les prends pour des c... ou pour des mal comprenant ?

jeudi 24 juin 2010

Chomage ou retraite ?

Georges Vioura a 56 ans. Pendant 35 ans il a travaillé dans une société de façonnage. Il était massicotier. Il y a quatre ans sa société a fermé. Il s'est retrouvé au chômage. C'était un bon ouvrier, il pensait qu'il retrouverait facilement un emploi. Il a trouvé, en effet, des postes, mais il les a refusés. Il ne pouvait pas accepter d'être payé beaucoup moins que ce qu'il touchait dans son dernier poste. Il se souvient encore de la conversation avec le conseiller de l'ANPE:

  • Attention monsieur Vioura, ce sont les tarifs habituels pour ce type de poste. Il est peut probable que vous trouviez plus.

  • Je ne peux quand même pas accepter de travailler pour le SMIC. Je suis un ouvrier qualifié, je ne peux pas accepter un salaire de misère.

  • Comme vous voudrez monsieur Vioura, mais je vous aurais mis en garde.

Les mois ont passé. Il n'avait toujours rien trouvé, d'ailleurs maintenant on ne lui proposait même plus de poste payé au SMIC. Un jour il avait reçu une lettre de Pôle-Emploi (l'ASSEDIC et l'ANPE n'existaient plus et avaient été remplacés par ce nouvel organisme) lui disant que ses allocations se terminaient un mois plus tard. Il devait faire une demande d'allocation spécifique de solidarité (ASS). Il avait lu les documents. Comme il vivait seul et n'avait pas d'autre revenu, d'après ce qu'il avait compris, il y aurait droit.

Un mois plus tard il a reçu le premier versement de cette allocation. Il fut étonné le montant était beaucoup plus bas que ce qu'il touchait avant, il devait y avoir une erreur ! Il en parla à son conseiller lors de l'entretien suivant.

  • Bonjour, j'ai reçu mon paiement de ce mois-ci. Il doit y avoir une erreur.

  • Je vais regarder sur votre dossier...... Non monsieur Vioura, il n'y a pas d'erreur. Vous avez épuisé vos droits à l'allocation de recherche d'emploi (ARE), maintenant vous touchez l'ASS. C'est bien le bon montant.

  • Mais ce n'est pas possible, quand j'aurais payé mon loyer, il ne me restera presque plus rien.

  • Désolé mais c'est le bon montant.

Georges n'en pouvait plus, il était en colère. Ce conseiller, il voudrait le voir vivre avec cette somme. Il était tranquille lui, il avait un bon salaire.

  • Faites quelque chose ! trouvez moi un emploi ! Au lieu de rester tranquillement assis derrière votre bureau à toucher un bon salaire.

Le conseiller ne lui répondit pas qu'il l'avait mis en garde et que ce qui arrivait était prévisible. Il savait que Georges ne pouvait pas l'entendre à l'époque. D'ailleurs, lui même, aurait-il réagi autrement dans les mêmes circonstance ? IL allait l'aider à trouver un poste en CAE. La mairie recherchait des personnes pour assurer la traversée les enfants à la sortie de l'école.

….

Maintenant Georges, quatre fois par jour, fait traverser les enfants à la sortie de l'école. Il travaille à mi temps. Il est payé le SMIC pour chaque heure travaillée. Il n'a pas très bien compris comment cela était calculé mais il touche une partie de ses allocations en plus. Il n'espère plus qu'une chose, avoir droit rapidement à la retraite. Il viens de lire qu'il fallait maintenant travailler plus longtemps. Lui il veut bien travailler mais les employeurs ne veulent pas de lui.....

lundi 21 juin 2010

J'ai trouvé un employeur

Catherine est conseillère à Pôle-Emploi. Aujourd'hui elle reçoit Jean-Claude Ravou qu'elle suit depuis trois ans. Jean-Claude a 33 ans. Pendant plusieurs années il a effectué des missions d'intérim de un jour à un mois, rarement plus. Ce n'était pas satisfaisant mais il arrivait tant bien que mal à s'en sortir. Il a même travaillé suffisamment pour avoir des droits au chômage. Ses droits sont épuisés depuis longtemps. Aujourd'hui il touche le RSA (revenu de solidarité active). A deux reprise il a occupé pendant six mois un emploi en CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) dans un lycée et dans une association sportive. Par ailleurs il a bénéficié, à deux reprises, d'un accompagnement à la recherche d'emploi par un prestataire extérieur. Catherine ne sait plus quoi faire. Mais elle est persuadé que, si on lui donne sa chance, Jean-Claude peut occuper un poste à la pleine satisfaction de son employeur.
  • Bonjour monsieur Ravou. Comment allez-vous ?
  • Je n'ai toujours pas de travail, vous n'avez rien pour moi, madame ?
  • Nous allons regarder ensemble. Nous allons chercher des emplois aidés.
  • Ah non !!!!! je veux un vrai travail. Des contrats comme çà j'en ai déjà eut deux. Après six mois, tout le monde disait que je travaillais bien. Mais ils ne m'ont pas gardé quand même. Il paraît que ce n'était pas possible.
  • Mais nous avons aussi des contrats aidés dans les entreprises. Ce sont des CUI/CIE (contrats uniques d'insertion/contrats initiative emploi). Cela peut être un CDI. Même si c'est un CDD, l'entreprise peut vous garder après. Cela arrive.
Catherine n'ose pas dire « souvent » car elle sait qu'il existe aussi des « chasseurs de prime » qui ne sont plus intéressé par le salarié dès qu'ils n'ont plus d'aide. Heureusement il y a aussi des entreprises qui « jouent le jeux ».
Jean-Claude est méfiant.
  • Voici deux offres d'emploi qui peuvent vous correspondre. Je vous remets la documentation sur le CUI/CIE. Parlez-en aux employeurs que vous rencontrez. Cela peut vous aider.
  • Je vais réfléchir.
….....

Un mois plus tard Catherine reçoit de nouveau Jean-Claude dans le cadre du suivi mensuel personnalisé. A la réunion, vendredi dernier, elle a appris que maintenant le CUI/CIE était réservé aux personne bénéficiant du plan « Rebond ». C'est à dire aux demandeurs d'emplois qui ont épuisés leurs droits à l'allocation chômage et ne peuvent bénéficier ni de l'ASS (allocation spécifique de solidarité) ni du RSA. Jean-Claude ne rempli plus les critères pour bénéficier d'un tel contrat.
  • Bonjour monsieur Ravou.
  • Bonjour madame. J'ai une bonne nouvelle. Il y a mon voisin qui a un cousin qui veut bien m'embaucher comme chauffeur livreur. Il a besoin de quelqu'un mais il hésitait par ce que cela coûte cher. Quand il a vu que si il m'embauchait, je lui coutait moins cher, il a tout de suite dit que cela l'intéressait. Je l'ai vu hier. Comment il faut faire ?
  • Monsieur Ravou, vous ne pouvez pas bénéficier de ce contrat.
  • Mais le mois dernier, vous m'aviez dit que ce contrat était pour moi.
  • Oui mais entre temps la réglementation a changé.
  • Mais ce n'est pas possible. Pour une fois que j'avais quelque chose de bien. Vous ne pouvez pas me le donner quand même ce contrat ?
  • Non, je suis désolé.
Jean-Claude se mets à pleurer.
Catherine se demande si elle n'aurait pas préféré qu'il se mette à crier.

….....